Vu

inherent1 inherent2Inherent Vice (2014)

Paul Thomas Anderson a su rendre ce moment où les défoncés se demandent s’ils sont en train de perdre complètement le contrôle ou si la drogue leur fait soudainement accéder à un niveau de conscience supérieur. Crise de parano ou de lucidité aiguë ? Anderson a glissé discrètement quelques plans qui pourraient s’apparenter à des hallucinations, visions troublantes que Doc Sportello (le privé le plus cool depuis le Marlowe d’Altman) préfère ignorer en allumant un joint. Mais nous sommes au début des années 70, le rêve hippie est en train de s’effondrer pour de bon et le monde s’est mis à ressembler à un bad trip nixonien. L’agression réac est symbolisée par le personnage du redoutable agent «Bigfoot». Le film est inégal, parfois ennuyeux (mais c’est peut-être voulu), parfois très amusant. S’il vous arrive d’éclater de rire en le regardant, essayez le roman : les phrases tordues de Pynchon sont beaucoup plus drôles et l’histoire encore plus embrumée.

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