


Drive My Car, Ryūsuke Hamaguchi (2021)
Pourquoi énumérer les nombreuses qualités de ce film ? Elles ont déjà été repérées et même récompensées (dont un prix pour le scénario largement mérité). Chercher des défauts ? Même pas la peine d’essayer. Tout est maîtrisé, abouti, et même la longueur (presque 3 heures) semble justifiée : c’est elle qui permet l’immersion en profondeur du spectateur dans la vie intérieure des personnages. La seule réserve que je ferais serait peut-être du côté de gravité omniprésente. Mais peut-être que les blessures intimes des personnages ne leur donnent pas la possibilité de manier l’humour et l’ironie. Là aussi, tout se tient : c’est parce que les visages sont sérieux et crispés tout le long du film que le sourire qui apparait à la dernière images fait un l’effet d’une illumination libératrice.