Mythologie petite-bourgeoise

barthes2Un de mes préférés, ce texte de Mythologies où Roland Barthes dévoile la vision étriquée de la petite bourgeoisie à travers le discours de M. Poujade (un personnage des fifties). « Nous savons maintenant ce qu’est le réel petit-bourgeois : ce n’est même pas ce qui se voit, c’est ce qui se compte ; or ce réel, le plus étroit qu’aucune société ait pu définir, a tout de même sa philosophie : c’est le «bon sens», le fameux bon sens des «petites gens», dit M. Poujade. » Pourquoi Barthes se méfie-t-il du bon sens ? Parce qu’il « bouche toutes les issues dialectiques, définit un monde homogène, où l’on est chez soi, à l’abri des troubles et des fuites du «rêve» (entendez d’une vision non comptable des choses) ». Il ne faut pas, selon Barthes, sous estimer la capacité de nuisance de ce qu’il appelle la « mythologie petite-bourgeoise » : elle « implique le refus de l’altérité, la négation du différent, le bonheur de l’identité et l’exaltation du semblable ».

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