Tout est prêt pour les vacances. Les provisions romanesques viennent d’arriver. J’ai tellement pris de plaisir avec Herzog l’été dernier que j’avais envie de relire la prose du grand Saul Bellow. Quant aux thèses de Cioran sur le fanatisme, elles ne pourraient trouver meilleure exemplification que chez ces fanatiques old school suscitant l’effroi par leurs exactions en allant bien au-delà du niveau requis pour occuper l’avant scène médiatique.
-
Articles récents
G.F.I.V. éditions
Quelques endroits où je passe souvent
- Zoë Lucider
- Blog de Paul Edel
- Branloire pérenne
- TOUT PLACID
- le vieux monde qui n'en finit pas
- L'Ex, homme-âne-yack
- Le Promeneur
- Le photographe minimaliste
- LE LIVRE SANS VISAGE
- Journal documentaire
- From your friendly neighborhood
- ETC-ISTE
- SYNCOPES
- Dans l'herbe tendre
- Ruines circulaires
- Minuit dans le jardin
- Grégoire Courtois
- nos consolations
- Follow Le Journal de Jane on WordPress.com
Du tout Gallimard … Bellow… Le quarto comprend-t-il du texte en langue originale ? C’est toujours un peu frustrant en même temps qu’amusant de se dire que la lecture d’un livre traduit est celle d’un autre livre que l’original ; et qu’on peut l’aimer davantage
J’aimeJ’aime
Les quatre romans de Saul Bellow publiés chez quarto ont fait l’objet d’une « nouvelle traduction » – mais ne contiennent pas une ligne en anglais. C’est un auteur réputé difficile à traduire et le nommé Michel Lederer a fait du très bon travail. Il faut essayer. Chaque roman a fait l’objet d’une édition en folio 😉
Je conseille de commencer par Herzog qui est très très bien (pour ne pas dire plus).
J’aimeJ’aime
Je vais donc parfaire mon français avec l’édition de poche de cette maison
J’aimeJ’aime
Incidemment, il existe une édition bilingue de Le Gaffeur, Him with his foot in his mouth (1992 – non rééditée ) … Je me mets en quête de l’ouvrage dès demain sur les quais de Seine ; sait-on jamais.
J’aimeJ’aime
Belle promenade… et bonne chance !
J’aimeJ’aime
votre post m’a donné envie de lire cet auteur, je le découvre et la lecture de » La planète de M. Sammler » est un pur régal : une écriture à la fois profonde et subtile, maniant le trivial et le tragi-comique mais dans la perspective d’une réflexion sur la condition humaine.
encore merci
J’aimeJ’aime
« Un pur régal », c’est bien ça 🙂
J’aimeJ’aime
Tiens, j’ai retrouvé ça
J’aimeJ’aime
A tattering of rain and then the reign
Of pour and pouring-down and down,
Where in the westward gathered the filming gown
Of grey and clouding weakness, and, in the mane
Of the light’s glory and the day’s splendor, gold and vain,
Vivid, more and more vivid, scarlet, lucid and more luminous,
Then came a splatter, a prattle, a blowing rain!
And soon the hour was musical and rumorous:
A softness of a dripping lipped the isolated houses,
A gaunt grey somber softness licked the glass of hours.
Again, after a catbird squeaked in the special silence,
And clouding vagueness fogged the windowpane
And gathered blackness and overcast, the mane
Of light’s story and light’s glory surrendered and ended
—A pebble—a ring—a ringing on the pane,
A blowing and a blowing in: tides of the blue and cold
Moods of the great blue bay, and slates of grey
Came down upon the land’s great sea, the body of this day
—Hardly an atom of silence amid the roar
Allowed the voice to form appeal—to call:
By kindled light we thought we saw the bronze of fall
Delmore Schwartz, “Darkling Summer, Ominous Dusk, Rumorous Rain” from Summer Knowledge: Selected Poems (1938-1958).
J’aimeJ’aime
Il me citait souvent Le Roi Lear: « Dans les villes, des émeutes ; dans les campagnes, la discorde ; dans les palais, la trahison ; et le lien se rompt entre le fils et le père… » Il mettait l’accent sur « le fils et le père ». « Les destructeurs désordres nous accompagnent tumultueusement dans la tombe. »
Eh bien, c’est là que les destructeurs désordres l’ont accompagné il y a sept ans. Aujourd’hui, alors que paraissent de nouvelles anthologies, je suis descendu au sous-sol de chez Brentano pour vérifier. Les poèmes de Humboldt ne s’y trouvaient pas. Les salauds, les entrepreneurs des pompes funèbres littéraires et les politiciens qui rassemblent les oeuvres dédaignaient ce vieux fossile de Humboldt. Ainsi ses idées, ses écrits, ses sentiments ne comptaient pour rien, ses raids derrière les lignes pour ramener la beauté n’avaient eu d’autre effet que de l’épuiser. Il est mort brusquement dans un hôtel miteux non loin de Times Square. Et moi, écrivain d’un genre différent, je suis resté à le pleurer dans la prospérité, là-bas à Chicago.
Saul Bellow, Humboldt’s Gift
J’aimeJ’aime
J’aimeJ’aime