Quarantième anniversaire du coup d’état au Chili. Je me souviens assez bien de l’événement. 1973, c’est l’année où j’ai commencé à lire autre chose que la presse musicale, principalement Charlie Hebdo. La couverture titrée « Chili : l’ordre règne » avec un dessin de Gébé représentant une paire de testicules pendant au bout d’une pince métallique était particulièrement frappante. Cette junte écrasant le peuple a abondamment nourri et justifié à mes yeux une révolte adolescente dirigée contre un père militaire, l’armée en général et, finalement, toute forme d’autorité. En vieillissant, je n’ai jamais trouvé de bonnes raisons d’atténuer les rejets opérés à cette époque et n’ai, pour cette raison, tenté aucune réconciliation. Par contre, ce que je ne savais pas, c’est que le Chili sous la botte de Pinochet fut, par l’intermédiaire d’élèves de Friedman surnommés les « Chicago boys », le laboratoire du libéralisme économique.
Photo : David Burnett
PS : j’ai trouvé la couverture sur le web
Les libéraux planifient mieux que les autres, voilà tout … et le nombre des rejets augmente avec l’âge
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