Vice caché (3)

Le héros de Vice caché est un privé qui évolue dans le Los Angeles de 1970. On peut lire le dernier Pynchon comme un hommage à Chandler où les vestes à franges auraient remplacé l’imper de Marlowe et les sticks d’herbe les rasades de gin. On retrouve même la clinique de désintox de The long goodbye. Mais la référence à Raymond Chandler transparait surtout dans les magnifiques descriptions. « Doc revint à la plage en tout début de soirée, il remonta les dunes par-derrière jusqu’au sommet  et eut droit à une vue brumeuse sur la baie et les promontoires, un pur couché de soleil aux couleurs que revêt l’acier lorsqu’il est chauffé à blanc, les lumières des avions de ligne, certaines clignotantes, d’autres fixes, en ascension silencieuse depuis l’aéroport, dessinaient des courbes serrées et nettes avant de se positionner pour traverser le ciel, et se retrouvaient parfois brièvement en conjonction avec une étoile précoce, puis poursuivaient leur course… »

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