Les textes courts de Brautigan ont cette petite musique mélancolico-fataliste qui leur donne un charme indéfinissable. Brautigan a inventé une forme libre avec ces textes qui trouvent leur origine dans un souvenir, une rêverie ou une réflexion sur un aspect de l’existence en Amérique vers le milieu de XXème siècle. On peut les appeler des poèmes en prose. En voici un que j’ai lu l’autre jour dans la voiture. Il s’appelle (de mémoire), « Les femmes, lorsqu’elles s’habillent le matin ».


Richard Brautigan, La vengeance de la pelouse
PS : je viens de voir que le livre était ressorti (avec une couverture qui ne peut pas rivaliser). Il figure même dans une liste des « poches de l’été » dans je ne sais plus quel journal.