Je ne méprise pas systématiquement les commémorations. Certaines sont importantes dans la mesure où elles sont l’occasion de distinguer, dans les évènements de notre histoire personnelle, ceux qui ont rejoint l’histoire collective. Essayons de nous en tenir aux faits. En juin 1971, j’ai 13 ans. Avec l’argent reçu pour mon anniversaire, j’ai décidé d’acheter le nouvel album des Stones, un groupe que j’ai découvert récemment avec Get Yer Ya–Ya’s Out . J’ai chargé ma grande sœur qui travaille à Paris de ramener l’objet introuvable dans mon village de Seine et Marne. Attente excitante, relecture des critiques dans la presse. Je l’entends qui rentre de la gare, je bondis à sa rencontre. « Je l’ai », elle fait en laissant échapper un petit rire nerveux que je ne comprends pas sur le coup. Puis elle se penche pour fouiller dans son sac et me tend le disque à la braguette. Dans un état second, je cours m’enfermer dans ma chambre afin d’étudier avec attention la pochette (première œuvre Pop à atterrir sous mes yeux) et surtout écouter le disque sur le petit électrophone portatif (une catastrophe acoustique). Dans les jours, les semaines, les mois qui ont suivi, je n’ai écouté que ça sans en revenir. Tant de merveilles concentrées sur un même disque, c’était trop. Comment voulez-vous que ce genre d’expérience ne reste pas gravée pour la vie ?
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Voilà qui donne envie de parcourir Dos Passos.
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Le texte est exaspérant.
On sent le mec dépassé par l’histoire.
Qu’a-t-il pu écrire quand Exile est apparu ?
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Tu veux parler de Paringaux ? Avec le recul, il prend le disque d’un peu haut, c’est vrai. Si je le retrouve, il devait aborder Exile de la même manière, avec ce ton blasé. Son écriture nous impressionnait à l’époque. Va savoir pourquoi…
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Always the same story…
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Ah oui, le Larry Coryell de « the Dealer », le disque de 1966 de Chico Hamilton (le batteur qu’admirait tant Charlie Watts), Paringaux n’avait pas que de mauvais goûts.
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