En voyant cette photo, je me souviens qu’elle était accrochée au mur de mon bureau quand j’habitais à Rennes au début des années 90. La contradiction temporelle du souvenir me traverse rapidement. C’est toujours la même question. Tant de choses se sont passées, ont changé ou ont disparu depuis ; comment le temps a-t-il pu filer à une telle vitesse ? Sur ce bout de mur, il y avait des photographies photocopiées de mes héros. Je note au passage qu’en une trentaine d’années, je n’en ai pas changé. Keith côtoyait Bukowski, Dylan, Burroughs, Debord et d’autres que j’ai oubliés. Tous avaient le regard fixé droit sur l’objectif, comme des guerriers de l’esprit et cela me donnait de la force pour affronter ce que j’avais faire (en l’occurrence obtenir sur le tard des diplômes qui devaient m’assurer une certaine sécurité matérielle). Avant de partir à la fac, pendant que j’écrivais un mémoire ou que je lisais un bouquin théorique indigeste, je levais de temps en temps les yeux sur le mur et alors Keith, Bob, et les autres me soutenaient silencieusement en me donnant l’énergie nécessaire pour essayer de m’intégrer à cette société tordue.
-
Articles récents
G.F.I.V. éditions
Quelques endroits où je passe souvent
- SYNCOPES
- LE LIVRE SANS VISAGE
- ETC-ISTE
- Dans l'herbe tendre
- L'Ex, homme-âne-yack
- Zoë Lucider
- nos consolations
- TOUT PLACID
- Journal documentaire
- Branloire pérenne
- Grégoire Courtois
- Ruines circulaires
- Blog de Paul Edel
- Le Promeneur
- Le photographe minimaliste
- Minuit dans le jardin
- From your friendly neighborhood
- le vieux monde qui n'en finit pas
- Follow Le Journal de Jane on WordPress.com
T’aurais aimé le foot, Platini et les autres t’auraient rendu le même service !
J’aimeJ’aime
Je n’en doute pas une seconde. Idem pour Sardou et le reste…
J’aimeJ’aime