« Dans le désert informe, dans l’éternité boursouflée de l’ennui, l’aventure circonscrit ses oasis enchantées et ses jardins clos ; mais elle oppose aussi à la durée totale du sérieux le principe de l’instant. Redevenir sérieux, n’est-ce pas quitter pour la prose amorphe de la vie quotidienne ces épisodes intenses, ces condensations de durée qui forment le laps de temps aventureux ? » Jankélévitch, L’Aventure, l’ennui, le sérieux
J’étais dans la cuisine. A un moment, j’ai allumé la radio ; c’était l’émission d’Adèle. Une jeune femme commentait le livre de Jankélévitch cité plus haut et c’était passionnant. L’aventure selon Jankélévitch est une certaine manière de vivre le temps, un style de vie que le philosophe distingue du mode de vie « sérieux » où les projets sont lourdement organisés à l’avance et se déroulent selon un plan soigneusement établi. Mine de rien, cette distinction telle qu’elle est développée tout au long de l’émission m’aide à voir plus clair sur des questions que je me pose depuis un moment – depuis toujours, en fait.
On peut écouter l’émission (et Johnny par la même occasion) ici.
Pour lire la suite de la BD de Mandryka, c’est par là.
J’avais complètement perdu de vue Mandryka depuis… des siècles ! Je vous suis reconnaissant de m’y ramener avec Anodin et Inodore dont j’ignorais totalement l’existence. Merci;
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