Je sais déjà que je relirai ce livre ; il restera comme un texte de référence, une boussole indispensable. Le sujet me tient à cœur depuis longtemps. Philippe Nassif a donné une excellente recension dans Philomag. Extraits :
« Dans ses Esquisses, Billeter, pour la première fois, articule le politique et le subjectif. Il ne se contente pas de rappeler ses analyses sur la façon dont fonctionne l’activité de notre corps vivant (qui comprend en lui le phénomène de la conscience, cette « efflorescence » de l’activité lorsqu’elle « devient sensible à elle-même ») et sur la façon dont nous pouvons la perfectionner (en cultivant l’arrêt, la démobilisation de notre activité consciente afin que l’idée, la parole, l’acte justes surviennent d’eux-mêmes). Il montre de quelle façon cette compréhension renouvelée du sujet nous invite à reprendre le projet d’émancipation des Lumières là où l’ont laissé ses initiateurs – à commencer par Spinoza, souvent commenté et prolongé dans ce livre. »
Et aussi, qui est crucial : « (…) il nous reste à comprendre que nous sommes libres, non pas lorsque nous n’en faisons qu’à notre tête, mais lorsque nous parvenons à donner forme à une nécessité qui s’exprime en nous. De tels mouvements nous donnent un sentiment d’accomplissement : ils sont « finis ». Ils nous guérissent ainsi de ce mauvais infini – de jouissances et de profits – que le fonctionnement du capitalisme initie : ils cultivent nos désirs essentiels et nous amènent à délaisser nos envies superficielles. »
A lire en entier ici.
On entend dans ce court extrait quelque écho du Tchouang Tseu… En outre, très beau titre, l’air de rien…
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Oui. Tchang-Tseu consciencieusement lu et assimilé (Billeter lui a consacré des cours lumineux), médité et adapté à une réflexion sur l’impasse où nous sommes et sur les moyens d’en sortir.
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Des cours passionnants. Dans l’hypothèse peu probable où vous ne la connaissiez déjà, il existe une savoureuse traduction par Jean Levi, « Les Œuvres de Maître Tchouang » (éd. de l’Encyclopédie des Nuisances), qui comprend en fin de volume un bel échange avec Jean François Billeter. C’est un de mes bréviaires…
Je vais lire ces esquisses.
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J’ai découvert les philosophes taoïstes il y a de nombreuses années dans le volume de la Pléiade (une traduction parfois obscure). Je vais peut-être essayer celle-ci, merci de me l’avoir signalée.
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Je pensais que vous la connaissiez (le début de ma phrase était maladroit). Merci à mon tour pour cette article et plus généralement pour votre journal.
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