Un matin, vous allumez l’ordinateur sans vous méfier. Et paf, vous apprenez la mort de quelqu’un qui compte beaucoup (c’est à cet instant précis que vous mesurez la place occupée par le disparu). D’abord, le sentiment d’une profonde injustice. Pourquoi lui ? Pourquoi maintenant ? Puis viennent les détails de la relation personnelle entretenue avec l’œuvre du disparu. Il y a d’abord eu, comme une révélation, la découverte du Journal du mouvement Dada, grand et beau livre très stimulant, ouvrant plein de fenêtres dans de multiples directions.
Je me souviens de la revue Luna Park que je lisais souvent debout à la librairie du Centre Pompidou. J’ai acheté le numéro ci-dessus. Je n’en revenais pas de trouver autant de choses passionnantes à lire sur des sujets aussi variés (jamais retrouvé ça depuis).
Plus récemment, il y a eu la réédition du livre majeur sur Dada et les dadaïsmes (en folio) que je conseille à toute personne souhaitant approfondir sérieusement le sujet. Ici, l’érudition n’empêche jamais de maintenir intacte la flamme de la subversion artistique.
Je me souviens aussi d’un numéro du Magazine Littéraire consacré à Burroughs. Dachy avait écrit un beau texte dont nous avons publié un extrait ici. Il était venu à la radio parler de ce numéro qu’il avait coordonné.
Enfin, il y a cet entretien vidéo que j’ai découvert le jour de l’annonce de son décès (merci Shige). Marc Dachy y retrace les grandes étapes de son parcours.
Marc was an exceptional human being, His co-written script Dadaism, » The Last Cause »,
is being edited, in his memory, and in Brions, Bills and Beuys ;
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