« Nous marchons vers l’enfer dans la mesure où nous nous éloignons de la vie végétative, dont la passivité devrait constituer la clef de tout, la réponse suprême à toutes nos interrogations ; l’horreur qu’elle nous inspire a fait de nous cette horde de civilisés, de monstres omniscients qui ignorent l’essentiel. » Cioran, Histoire et utopie, L’Âge d’or
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« Quelle peut être notre seule doctrine ? Que personne ne donne à l’homme ses qualités : ni Dieu, ni la société, ni ses parents et ses ancêtres, ni lui-même. Personne n’est responsable du fait qu’il existe, qu’il est fait de telle ou telle manière, qu’il est dans telle ou telle condition, dans tel ou tel milieu. On ne peut excepter le caractère fatal de son être du caractère fatal de tout ce qui a été et de tout ce qui sera. Il n’est pas la conséquence d’une intention particulière, d’une volonté, d’une finalité, il ne constitue pas une tentative d’atteindre un « idéal humain », un « idéal de bonheur » ou un « idéal de moralité » – il est absurde de vouloir repousser son être essentiel dans quelque lointaine finalité. C’est nous qui avons inventé la notion de « fin » : dans la réalité, la fin fait défaut. On est nécessaire, on est un fragment de fatalité, on fait partie d’un tout, on est dans ce tout – il n’y a rien qui puisse juger, peser, comparer, condamner notre être, car cela voudrait dire juger, peser, comparer, condamner le tout… Mais, hors du tout, il n’y a rien. Que personne ne soit plus tenu pour responsable, que le mode d’être ne puisse plus être ramené à une prima causa, que le monde, ni en tant que sensorium, ni en tant qu’ « esprit », ne soit une unité : c’est cela et cela seulement qui est la grande libération (…) » Nietzsche, Crépuscule des Idoles
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