« J’étais à Rome. Je tournais Partner de Bertolucci. Quand ça a éclaté, il a arrêté le tournage et m’a envoyé faire un petit tour à Paris. Paris était alors une grande fête underground. Sur les barricades, les gens me disaient “Benjamin, mais qu’est-ce que tu fais ici ? C’est pas ta place !” Pour eux, un puceau n’avait rien à faire là ! Et 68 m’a rejoint à Rome, la contagion gagnait ! A mon retour, on m’a proposé Les Chemins de Katmandou de Cayatte, avec Gainsbourg qui faisait le rôle du dealer ! J’ai refusé. » (source)
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@Belle de nuit
Mes petites amoureuses
Un hydrolat lacrymal lave
Les cieux vert-chou :
Sous l’arbre tendronnier qui bave,
Vos caoutchoucs
Blancs de lunes particulières
Aux pialats ronds,
Entrechoquez vos genouillères
Mes laiderons !
Nous nous aimions à cette époque,
Bleu laideron !
On mangeait des oeufs à la coque
Et du mouron !
Un soir, tu me sacras poète
Blond laideron :
Descends ici, que je te fouette
En mon giron;
J’ai dégueulé ta bandoline,
Noir laideron ;
Tu couperais ma mandoline
Au fil du front.
Pouah ! mes salives desséchées,
Roux laideron
Infectent encor les tranchées
De ton sein rond !
Ô mes petites amoureuses,
Que je vous hais !
Plaquez de fouffes douloureuses
Vos tétons laids !
Piétinez mes vieilles terrines
De sentiments;
Hop donc ! Soyez-moi ballerines
Pour un moment !
Vos omoplates se déboîtent,
Ô mes amours !
Une étoile à vos reins qui boitent,
Tournez vos tours !
Et c’est pourtant pour ces éclanches
Que j’ai rimé !
Je voudrais vous casser les hanches
D’avoir aimé !
Fade amas d’étoiles ratées,
Comblez les coins !
– Vous crèverez en Dieu, bâtées
D’ignobles soins !
Sous les lunes particulières
Aux pialats ronds,
Entrechoquez vos genouillères,
Mes laiderons.
Arthur Rimbaud, 1871
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Ah… Rimbaud, la semaine sanglante de mai 71, les 35 heures et le lundi de Pentecôte …
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