Genet et la belle langue de la classe dominante

 » Il fallait être entendu de Ronsard, d’abord. »

Attention ! Là, on ne regarde pas en coup de vent en consultant ses SMS. On s’installe, on coupe la musique et on écoute attentivement. Extrait de l’entretien donné à Poirot-Delpech. Tout le début, sur l’écriture et sur la langue, est magistral. Il faudrait le montrer aux jeunes gens en colère qui veulent écrire – et probablement  aux autres aussi, qui écriront peut-être un jour. Je trouve belle l’évocation par Genet de l’illumination provoquée par la découverte des sonnets de Ronsard à l’age de quinze ans. L’écrivain parle surtout de son combat et de sa stratégie dans le champ littéraire, opposant la langue classique (celle de l’oppresseur) et l’argot (une « langue étrangère » pour les dominants). La suite concerne ses engagements politiques. Elle est plutôt pour les grands. Le regard que Genet porte sur l’histoire récente et contemporaine est très dérangeant et, pour cette raison, salutaire. A voir ici.

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4 commentaires pour Genet et la belle langue de la classe dominante

  1. Vinosse dit :

    écriront …

    Pas: écrirons !!!

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  2. Vinosse dit :

    Mais c’est de bon cœur …

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